Tai Ji Quan

Le TaiJiQuan fait partie des Arts du Poing interne Nei Jia. Il s’exécute en solo, ou avec un partenaire, dans la pratique des poussées de mains notamment.

Le Taiji désigne un mouvement qui va jusqu’à son apogée (Ji) et même le dépasse (Tai). Le Poing (Quan) du Taiji désigne donc l’Art chevaleresque du Grand Faîte.

Le TaiJi est un « mouvement de vie » qui puise ses racines dans la sagesse de la Chine ancienne et plus particulièrement dans les pratiques énergétiques liées à la tradition du Tao.

(Extraits  du Site Tao Yin – Les Arts Classiques du Tao  de l’école San Yi Quan).

Historique

Au tout début des années 70, Li Guangha (1914 – 1977), élève d’un certain Luo, disciple direct de Maître Yang Chengfu qui fonda l’école Yang (1799 – 1872), a été un des pionners à enseigner le TaiJiQuan en France. Il a initié à cette discipline entre autres Ram et Jean Gortais qui ont à leur tour poursuivi  l’enseignement.

Thierry Borderie, ancien de l’école San Yi Quan, a pendant plusieurs années étudié et pratiqué le TaiJi sous la direction de Ram. Il a adapté les formes de cette pratique afin d’y intégrer les principes de l’école (les 5 énergies, les 8 directions, les 5 postures, les 5 interceptions, la terre, l’homme et le ciel …).

Que signifie Wang Tai Ji ?

Le WTJ, pratique nouvelle  du TaiJiQuan, est de style « Yang » avec une forme quelque peu différente  de la forme traditionnelle. Pour les différencier, il a été nommé de sytle « Wang ».

Aussi, ce Taiji est nommé de style « Wang » en mémoire des maîtres anciens : Wang Zeming, Wang Yangmin, le Clan Wang de Yu placé sous la haute bienveillance de Wang Taï Xing « l’Immortel au Pin Rouge » (voir le site des Arts classiques du Tao – rubrique TaiQiQuan).

En chinois, Wang veut dire roi ou empereur. WangJia  est donc aussi le « style impérial ».

Cette pratique propose une préparation corporelle et un échauffement énergétique adaptés, des travaux sur la respiration, les déplacements, des qiqong spécifiques, des illustrations, applications et mains collantes avec partenaires, l’apprentissage de 3 formes (petite, médiane et grande), l’ensemble permettant d’aider le corps à s’unifier au souffle et à mieux intégrer les enchaînements du WTJ.

Quel est l’intérêt de cette pratique ?

Elle a pour but de développer la pleine conscience dans le corps et dans le souffle et de faire découvrir à chacun un cheminement vers le rythme profond dans la lenteur apprivoisée d’exécution. Le rythme lent et profond ne se décrète pas mais s’impose de lui-même progressivement et spontanément (article de Ram « Quiescence et vigilance dans la pratique du TaiJiQuan »).

Maître Yang  Cheng Fu exprime en quelques phrases plusieurs caractéristiques du rythme lent et notamment son action sur l’activité respiratoire pulmonaire, sur la perception et la circulation du souffle interne, sur la qualité naturelle de l’expérience intérieure  qu’il fait vivre :

« Le TaiJi ne contient que vide et plein, ouverture et fermeture afin de régulariser la respiration. La meilleure façon est d’exercer tout le corps uniformément et dans la lenteur. Par l’uniformité et la lenteur, on peut respirer naturellement et profondément. Aussi est-il possible de se reposer sans peine dans ce rythme. »

Ou encore : « Grâce à la lenteur la respiration devient longue et profonde … »

Les bienfaits de cette pratique sont le développement de la stabilité, une meilleure confiance en soi, un enrichissement de la créativité, un affinement de l’énergie, l’expérience du vide et de la plénitude, une meilleure concentration. Elle allie la présence à la  joie.

Le WTJ est méditation, art martial, art du  mouvement, pratique du souffle. C’est un chemin vers soi-même et vers les autres.

Tout un programme ! …

« Le TaiJiQuan, dans sa dimension initiatique, permet d’éprouver la résonance de l’Etre en soi-même. A travers et par-delà la précision de la technique, l’exercice prépare les conditions de cette expérience et conduit chacun au long d’une pratique constante et durable, à devenir une personne unie à la profondeur et capable d’en témoigner dans le  monde. » Karlfried Graf Dürckheim. (1981)